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Biographie du joueur d'échecs Siegbert Tarrasch

Biographie du champion d'échecs Siegbert Tarrasch

Né à Breslau (aujourd'hui Wroclaw), cette ville, de tradition échiquéenne, a déjà donné de grands noms aux 64 cases comme Anderssen et Zuckertort.

Siegbert Tarrasch va, par la touche de son destin, partager sa vie entre deux passions : la médecine et les Échecs.

Étudiant en médecine à Berlin, il fréquente le fameux « Café Royal» et le «Kaiserhof>. Dans ces deux endroits reconnus, il va faire connaissance avec Berthold Lasker, le frère du futur champion du monde, Emanuel, pour qui il aura beaucoup d'admiration.

Les Échecs le préoccupent à un point tel que Tarrasch est obligé de partir à Halle pour terminer ses études. Il commence sa pratique médicale à Nuremberg et va y rester presque toute sa vie. Il deviendra mondialement connu comme «le docteur de Nuremberg» !


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Son ascension dans le monde des Échecs est rapide. Il y a le talent, bien sûr, mais aussi son travail et son esprit critique. Tarrasch est en effet très strict envers lui-même et également vis-à-vis des autres.

Ainsi, après un mauvais championnat d'Allemagne, Tarrasch n'hésite pas à écrire «Je sous-estime la force de mes partenaires et je surestime ma propre force - voilà la raison de mon échec !

"J'ai compris qu'il n'est pas suffisant d'être un bon joueur, il faut aussi bien jouer !"

Mais Tarrasch devient l'un des plus forts joueurs du monde. Il est prétendant à la couronne mondiale détenue par le premier champion du monde Wihlehm Steinitz. Mais jouer un championnat du monde équivaut à quitter son cabinet de médecin pendant trois mois, et c'est la raison pour laquelle le match n'a pas lieu.

Tarrasch jouera pour le titre mondial beaucoup plus tard et à deux reprises contre le nouveau champion Emanuel Lasker. Mais son heure est passée et Tarrasch n'est plus au top de sa forme.

Toutefois, ses réflexions, ses commentaires, ses livres, son activité pédagogique et éditoriale ont énormément fait avancer la pensée échiquéenne de l'époque. Et avec certains ajustements, la valeur de ses immenses travaux est encore d'actualité.

Tarrasch a concrétisé l'enseignement général de Steinitz en le mettant en pratique. C'est lui, et non Steinitz, qui a donné aux Échecs une forme scientifique. Tarrasch a réfuté certaines convictions erronées et paradoxales de Steinitz.

Son oeuvre créative était basée sur une stratégie active de resserrement méthodique de la position adverse, un jeu entreprenant visant la conquête de l'espace et de l'initiative. Son regard sur le pion isolé du centre était à l'opposé de celui de Steinitz. Si Steinitz considérait un pion isolé comme une faiblessee et démontrait les méthodes de son blocus et de son occupation, Tarrasch était plutôt intéressé par le côté dynamique. Il appréciait beaucoup plus le jeu libre des pièces.

Il disait que l'attaque et la défense n'avaient pas la même valeur, car l'attaque représentait t'avantage, le droit de l'action.

L'échange des pièces de même nature allégeait la défense.

Il a mené, avec une détermination excessive, ses idées jusqu'au bout et gagné ainsi des dizaines de parties modèles. «Tarrasch était capable de concevoir des plans très longs, anticipant un regroupement essentiel des forces», disait Lasker.

Extraits tirés de l'article Europe-Echecs, Janvier 2002, Darko Anic.

En savoir plus : Siegbert Tarrasch sur Wikipedia

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