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La valeur des pièces aux échecs : leçon 3-8

Après avoir vu comment chaque pièce capture une pièce adverse, nous allons maintenant parler stratégie. La bonne question qu’il faut se poser avant tout est : faut-il toujours capturer toutes les pièces qui s’offrent à nous ? La réponse dans cette leçon.


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Le pionLe pion : 1 point

Le fouLe fou : 3 points

Le cavalierLe cavalier : 3 points

La tourLa tour : 5 points

La dameLa dame : 9 points

Le roiLe roi : Sans prix !


Toutes les captures sont elles favorables ?

Comme vous pouvez vous en douter, la réponse est non. Dans un jeu d’échecs, toutes les captures ne se valent pas. Il est donc important de savoir évaluer si une capture est intéressante avant de partir à l’assaut. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe un système d’évaluation qui attribue une certaine valeur à chaque pièce, excepté le roi qui a une valeur illimité puisqu’il ne peut pas être capturé. Donc, selon ce système d’évaluation, le pion vaut 1 point, le cavalier et le fou valent chacun 3 points, la tour vaut 5 points et la dame 9 points.

Cette évaluation est basée sur les caractéristiques de chaque pièce. Le pion est considéré comme l’unité de base parce qu’il est le plus limité dans ses mouvements. Le cavalier et le fou obtiennent 3 points parce que ce sont des pièces mineures dotées des caractéristiques qui leur attribuent des valeurs plus ou moins égales. La tour vaut plus que le cavalier et le fou car c’est une pièce majeure. La dame quant à elle obtient un 9 parce que c’est la pièce la plus puissante de toutes.

Par exemple, si vous sacrifiez un cavalier et un cavalier pour capturer une tour, vous serez désavantagé (6 points contre 5). Certes, vous aurez enlevé une pièce majeure à votre adversaire mais celui-ci obtiendra une pièce de plus que vous. Et cette pièce supplémentaire permettra à votre adversaire de couvrir plus d’espace sur l’échiquier et d’avoir un jeu dynamique.

Voici un autre exemple qui valide ce système d’évaluation : deux tours font 10 points, elles ont donc plus de valeur qu’une dame. Sachez qu’en unissant leur forces, les deux tours peuvent se protéger mutuellement, formant ainsi de très bonnes barricades. On peut donc dire qu’un joueur qui sacrifie sa dame pour capturer deux tours aura fait un très bon coup.

Pour savoir qui gagne lors d’un échange de pièces, vous devez compter le nombre de points que chaque camp a obtenus. Celui qui a le plus grand nombre de points possède un avantage matériel sur le camp adverse. Ainsi, si vous obtenez une tour tout contre un pion et un cavalier, vous avez sacrifié 4 points pour délester votre ennemi de 5 points.

La valeur relative des pièces (valeur matériel contre valeur positionnel)

Après la valeur concrète, nous allons parler maintenant de la valeur relative des pièces. Dans un jeu d’échecs en effet, il ne faut pas se baser uniquement sur la valeur réelle des pièces. En effet, un joueur peut très bien avoir un avantage matériel par rapport à son adversaire et perdre la partie. Il est donc important de prendre en compte la valeur relative de la pièce, c'est-à-dire sa force (ou sa faiblesse) en fonction de son environnement. D’ailleurs, sachez que dans un jeu d’échecs, la position d’une pièce est plus importante que sa valeur réelle.

Voici un exemple : sur l’échiquier ci-dessous, les blancs possèdent un cavalier de plus, donc ils ont un avantage matériel. Le souci, c’est que toutes les pièces, à l’exception du roi, ne peuvent bouger. Du coup, les pièces noires ont une meilleure position sur l’échiquier et il est fort à parier qu'elles remporteront la partie.

Exemple sur l'échiquier de la valeur des pièces tant matériel que positionnel

En pratique, pour comprendre la valeur relative d’une pièce au cours d’une partie d’échecs, il faut se poser les questions suivantes quant le camp adverse offre un échange de pièces :

- Y-a-t’il un avantage à perdre cette pièce ?
- Est-ce que cela n’aidera pas plutôt mon adversaire ?

Pour conclure, il faut retenir ceci : la valeur d’une pièce est la combinaison de sa valeur concrète et de sa valeur relative.

» Leçon suivante : Les problèmes aux échecs

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